Une histoire

Une histoire

Les Provençaux sont restés attachés au souvenir des témoins de l’Évangile que sont Lazare, Marie-Madeleine, Marthe, Maximin, Marie-Jacobé et Marie-Salomé dont la piété populaire en a fait les fondateurs des premières communautés chrétiennes. Ce qui est certain, c’est que le christianisme a pénétré très tôt en Provence bien que nous n’ayons assez peu de renseignements sur la chrétienté provençale avant le IIIe siècle : le nombre et la richesse des sarcophages d’Aix et d’Arles attestent la vitalité de la chrétienté locale au IVe et Ve siècles. Un évêque d’Aix était présent au Concile de 381 à Constantinople.

   En 425, S. Honorat, fondateur de Lérins, est Evêque d’Arles. En 507, S. Césaire, lui aussi moine de Lérins devenu Evêque d’Arles, fonde un couvent de moniales, ce qui est à l’époque, en Gaule, une grande innovation.
En 956, création de l’Abbaye de Montmajour. En 1175, celle de Sylvacane voit le jour. Vers l’an 1100, le bienheureux Gérard Tenque (1040-1120), que la tradition veut originaire de Martigues, fonde l’hôpital Saint-Jean de Jérusalem.

   Au début du XIIIe siècle, S. Jean de Matha établit à Arles un des premiers couvents de Trinitaires pour le rachat des prisonniers tombés aux mains des « barbaresques ». Les fils de S. François arrivent à Aix, Arles et Salon entre 1220 et 1223, du vivant même du Poverello.

   A Aix, S. Vincent Ferrier vient prêcher en 1401 ainsi que le Bienheureux André Abellon en 1415, durant la peste qui ravage le pays.

   Le Séminaire d’Aix est ouvert en 1658 par le Cardinal Grimaldi et celui d’Arles en 1675 par Mgr de Grigna, comme le demandait le Concile de Trente. Le dernier archevêque d’Arles sera le bienheureux Jean-Marie du LAU, martyrisé aux Carmes le 3 septembre 1792. Cinquante ans plus tard (1839), un évêque missionnaire né  Marigange, S Laurent Imbert,  subira le martyre à Séoul, en Corée.

   En 1816, le Père Eugène de Mazenod fonde à Aix les « Missionnaires de Provence » qui deviendront les « Oblats de Marie Immaculée »; Mgr de Mazenod a été canonisé le 3 décembre 1995. Au cours du XIXè siècle, deux grandes figures  d’évêques : Mgr Chalandon (1857/1873) qui avait précédemment été l’évêque du curé d’Ars et Mgr Forcade (1873/1885) qui a accueilli Bernadette Soubirous à Nevers.

   Les années qui ont marqué le temps de la Séparation de l’Église et de l’État ont été agitées dans notre diocèse. L’Action Française dont le fondateur Charles Mauras est né à Martigues et a fait ses études à Aix a profondément imbibé les mentalités. Et, à l’opposé, le courant philosophique de Maurice Blondel, professeur à Aix, a été à l’origine d’une recherche philosophique et théologique en même temps que d’une ouverture sociale qui a abouti au Concile Vatican II.

   En 1940 a été fondée au Tubet, près d’Aix, la fraternité des Petites Soeurs de Jésus; Mgr Charles de Provenchères (1946/1978) a participé  au Concile Vatican II.

   De 1978 à  1994, le diocèse a été confié au gouvernement pastoral de Mgr Bernard Panafieu.

  Le 5 mai 1995, le Pape Jean-Paul II a nommé Mgr Louis-Marie Billé Archevêque d’Aix et Arles. Le 5 novembre 1996, ce dernier était aussi Président de la Conférence des Evêques de France.

   A la suite du transfert de Mgr Billé au siège de Lyon, Mgr Claude FEIDT, jusque là Archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise, a été nommé Archevêque d’Aix et d’Arles le 17 juin 1999, et a pris possession de son siège le 5 septembre 1999.